« Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6, 24-34)
Père d’Elbée, Croire à l’amour p. 126-128 :
« Et voilà ce qu’on ne fait pas. On ne cherche pas d’abord le Royaume de Dieu. On cherche d’abord son avantage, son intérêt, l’argent, que sais-je ? Et Jésus se détourne.
De toute façon, il y aura des échecs, des contradictions, des moments très difficiles et parfois très angoissants. Mais, s’il y a de notre part cette confiance entière que nous devons avoir en lui, Jésus arrangera tout. Il tirera le bien du mal et même, comme je vous le disais déjà, il tirera un plus grand bien que s’il n’y avait pas eu ce mal et l’épreuve vous aura été un bien immense.
Oui, tout faire comme si tout dépendait de vous et confier le résultat au divin Maître de qui tout dépend en réalité.
Comme on demandait à Petite Thérèse de résumer sa petite voix d’enfance, elle répondit : "C’est ne s’inquiéter de rien". J’avoue que ces mots en disent long !
Naturellement, ne s’inquiéter de rien volontairement, consciemment, délibérément, parce que la nature s’inquiète toujours. Nous nous inquiétons de tout : la guerre menaçante, la politique décevante, les relations sociales, familiales difficiles, les enfants à élever, la santé, le pain du lendemain, l’avenir des siens, etc. Moi qui prêche tellement la confiance, je passe mon temps à m’inquiéter. Comment ne pas se poser, à tout propos, la question : "Que va-t-il arriver ? Comment cela va-t-il tourner ?" Le tout est de ne pas consentir consciemment à une anxiété, à un trouble.
Au moment où l’on se rend compte que l’on s’inquiète, faire bien vite alors l’acte de confiance : "Non, Jésus, vous êtes là, rien, rien n’arrive, pas un cheveux de notre tête ne tombe sans votre permission. Je n’ai pas le droit de m’inquiéter". »